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Evolution des dispositions liturgiques.
A gauche: esquisse de la distribution médiévale des pôles de la liturgie (document Nicolas Schätti, 1998).
Au centre: disposition centrée des bancs au 18e siècle (Jacques Borel, 1724, Archives de la Ville de Neuchâtel).
A droite: projet de réorientation des bancs, seconde moitié du 19e siècle (Léo Châtelain, vers 1869-70, Archives de la Ville de Neuchâtel).
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Le mobilier cultuel actuel, provisoire et incomplet, ne reflète pas l'importance religieuse du lieu. L'aménagement liturgique de la Collégiale mérite une réflexion de base qui aboutisse à la conception d'un mobilier nouveau, à la hauteur de la vie évangélique active et contemporaine qui anime aujourd'hui la paroisse de Neuchâtel-La Collégiale (photographie AMStN, 2007).
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La relative étroitesse de l'église diminuée du couloir central rejette une grande partie des bancs au-delà des piles de la nef, dans les bas-côtés nord et sud de la Collégiale. Un grand nombre de places assises se trouvent ainsi entièrement coupées, visuellement et acoustiquement, des activités qui se passent dans la nef (photographies AMStN, 2007).
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Illustration du haut: Localisation actuelle des orgues dans la Collégiale (document AMStN, en vert: orgue Walker 1870, en bleu orgue St-Martin 1996)
Illustrations de gauche: les orgues Walker 1870,
Illustrations de droite: les orgues de St-Martin 1996,
Illustration du centre: l'interférence de ce dernier instrument sur la perspective du bas-côté sud de la Collégiale (photographies AMStN, 2007).
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Vues générales du parvis de la Collégiale, aujourd'hui très minéral, à la fois surdimensionné et sous-affecté, sauf lors de certains manifestations impliquant des participations motorisées (photographies AMStN, 2005-2006).
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Usagers et fréquentation
La Collégiale, monument phare de la Ville de Neuchâtel, attire un nombre considérable de manifestations tout au long de l'année. Elle constitue également un pôle d'attraction monumentale exceptionnel, sans doute le plus visité du canton. En moyenne, une cérémonie importante occupe la Collégiale tous les deux jours, avec un maximum de 20 à 25 cérémonies mensuelles durant la période estivale. L'aspect fonctionnel constitue ainsi une dimension majeure du projet de restauration. Les quelque 200 manifestations annuelles sont essentiellement de deux types:
Manifestations cultuelles
Les manifestations cultuelles (cultes, fêtes du calendrier liturgique, mariages, services funèbres) sont au nombre de 110 à 120 par an. Elles constituent la raison d'être de la Collégiale.
Evénements divers
Les événements d'ordre culturel viennent ensuite, au premier rang desquels les concerts qu'organise la Société des concerts de la Collégiale (60-70 concerts par an, répétitions comprises). S'y greffe enfin un ensemble de manifestations diverses, politiques par exemple.
Visites
A cet agenda événementiel s'ajoute la fréquentation quotidienne des visiteurs (sans doute le contingent le plus important des usagers de la Collégiale): touristes bien sûr, mais aussi amateurs et savants, ou simplement promeneurs urbains attirés par la beauté du site et sa signification.
Réflexions du groupe «utilisateurs» L'organisation fonctionnelle d'un édifice comme celui de la collégiale est loin d'être immuable dans le temps. L'histoire monumentale témoigne au contraire d'une adaptation permanente du complexe à l'évolution des besoins, comme le démontre l'évolution de l'occupation du sol de l'église. Le plan de droite esquisse l'activité multipolaire de la Collégiale catholique; celui du centre l'unification fonctionnelle réformée autour du triplet de la chaire, de la table de Communion et des fonds baptismaux rassemblés en un point latéral de la nef; enfin, celui de droite, la réorientation de l'assemblée proposée dès la fin du 19e siècle et réalisée il y a une quinzaine d'années seulement. Besoins divers
Dans la foulée de cette constante adaptation aux usages, la Direction de l'Urbanisme a mis sur pied, en 2004, un groupe de réflexion réunissant les représentants des principaux utilisateurs de l'église: la Paroisse et la Direction des Cultes, la Société des concerts de la Collégiale, l'organiste titulaire, les représentants du tourisme de la Ville et du Canton, les organisateurs des visites du site, les responsables du patrimoine, etc. Les besoins et souhaits des différents utilisateurs ont pu être explicités lors de ces rencontres, en même temps qu'ont été soulignées les possibilités inexploitées qu'offre le complexe existant.
La collégiale cultuelle Les besoins liés à l'activité cultuelle de la Collégiale concernent à la fois l'aménagement intérieur de l'église et un certain nombre d'équipements annexes, localisés hors des murs, mais nécessaires au bon fonctionnement de l'activité liturgique. Les réaménagements intérieurs demandés portent essentiellement sur des questions d'ameublement, de visibilité et d'écoute (positionnement de la chaire, de la Table, des bancs, etc.). Ils devraient refléter la priorité donnée à l'affectation cultuelle du lieu. Le souci d'un rafraîchissement des espaces de la Collégiale, aujourd'hui ternes et peu représentatifs d'une communauté active et contemporaine, a également été exprimé avec force. A ces souhaits pour l'intérieur s'ajoute la demande de trois aménagements périphériques à la Collégiale: la possibilité d'une prolongation extérieure, mais intime, des activités qui ont lieu à l'intérieur de l'église (rencontre après culte, mariage, etc.), l'amélioration de la sacristie actuelle, ainsi que la disposition d'une salle servant à la fois de lieu de réunion et de rencontre paroissiales. Cette dernière remplacerait les locaux loués actuellement dans la maison Sandoz-Travers, rue de la Collégiale 3.
La collégiale culturelle Deux organismes se partagent l'essentiel de l'animation culturelle à la Collégiale: la Société des concerts et les instances responsables de la promotion culturelle et touristique de la Ville et du Canton de Neuchâtel. Sur les aménagements annexes à la Collégiale, les besoins de ces deux organismes recoupent ceux de la Paroisse, à savoir la nécessité de disposer d'espaces extérieurs à l'église, destinés à l'accueil des musiciens (foyer), à la remise des équipements de concert (chaises, estrades), aux commodités pour les visiteurs. Amélioration des places
En ce qui concerne les aménagements de la Collégiale proprement dite, les responsables du tourisme ont émis des souhaits touchant plus particulièrement à la signalétique. La Société des concerts souhaite une amélioration qualitative de l'offre en places assises: la capacité actuelle de la Collégiale convient en quantité, mais ne comprend qu'une proportion trop restreinte de "bonnes"places, c'est-à-dire de places qui répondent aux exigences acoustiques et visuelles des auditeurs. Vision et audition: les attentes de la Société des concerts rejoignent celles de la Paroisse.
Orgues: état de la question De nombreux scénarii ont été étudiés pour alléger la présence trop invasive de deux orgues dans la Collégiale. Rappelons qu’actuellement l’instrument Walcker obstrue partiellement la perspective du bas-côté nord, l’instrument St-Martin entièrement celle du bas-côté sud, interdisant tout accès au chevet par ce collatéral et, pour des raisons thermiques, condamnant l’entrée à la Collégiale par le portail St-Pierre. Une redistribution des instruments dans la Collégiale a donc été envisagée, tous les cas de figure étant imaginés puis discutés individuellement. Cette analyse a fait émerger une solution qui rallie l’ensemble des intervenants: celle de déplacer l’orgue St-Martin dans le transept nord et l’orgue Walcker dans le transept sud, après restauration de l’instrument dans son état de1870.
Terrasses et circulations Le dernier aspect abordé par le groupe de réflexion concerne les aménagements extérieurs de la Collégiale, soit les terrasses qui entourent l'église au sud, à l'ouest et au nord (cloître) et dont la formalisation actuelle remonte à la restauration de Léo Châtelain. Lieux peu différenciés
A l'analyse, l'insatisfaction ressentie par les usagers des abords tient à une définition trop faible des aménagements. Les frontières entre secteurs sont peu marquées, les secteurs peu individualisés. La multiplication des passages d'un secteur à l'autre contribue à défaire le peu de hiérarchie qui s'établit entre les différents aménagements. Le fait par exemple que le cloître soit accessible de tous côtés et traversé par une rue carrossable tue la perception de clôture qui devait marquer originellement ce lieu très particulier. L'impression que donnent les abords actuels est donc celle d'une aire surdimensionnée, peu habitée - sauf par d'épisodiques flots de véhicules. Le projet d'aménagement tentera de contrer cette relative indifférenciation des lieux en créant un ensemble de pôles bien caractérisés qui puissent dynamiser l'environnement de la Collégiale. Il insistera tout particulièrement sur le front nord du site, soit le front qui lie le cloître au donjon et borde le parvis ouest de la Collégiale, un secteur aujourd'hui largement sous-exploité mais pourtant riche de potentialités. |