journal du chantier
 
     
 
Un aperçu des travaux effectués
lors du dernier semestre
janvier à juin 2011

 
 



Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel:
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel:
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Vue lointaine des deux flèches - image 3/6
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Vue lointaine des deux flèches - image 3/6







Millénaire

Les échafaudages ont été habillés en l’honneur du Millénaire.



Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Tour Lanterne : ferblanterie
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Tour Lanterne : ferblanterie
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Tour Lanterne : ferblanterie
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Tour Lanterne : ferblanterie








Tour Lanterne : ferblanterie  

Remplacement des chéneaux en tôle peinte de l’époque Chatelain par des nouveaux chéneaux demi-ronds avec crochets, naissances et deux descentes en cuivre. Celles-ci sont concentrées sur la face orientale de la Tour, la plus cachée, libérant les autres de tout obstacle visuel.






Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Flèches nord et sud
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Flèches nord et sud
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Flèches nord et sud
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Flèches nord et sud
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Flèches nord et sud
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Flèches nord et sud
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Flèches nord et sud
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Flèches nord et sud

Flèches nord et sud : nettoyage et conservation-restauration des pierres des flèches des tours de chevet nord et sud

Culminantes à 40 mètres de hauteur et donc tout particulièrement exposées aux intempéries, les flèches présentaient encore ce printemps 2011 de très nombreux dégâts et altérations. Après un constat et des dernières analyses détaillées de cet état de conservation, il a pu être procédé à un premier niveau de nettoyage de la surface de la pierre consistant à un brossage à sec permettant d’éliminer certains dépôts de surface ainsi que mousses, lichens et autres bio organismes. Une fois ce premier niveau de nettoyage atteint sur l’ensemble des deux flèches, il a ensuite été procédé à la deuxième phase du nettoyage de la pierre, consistant en l’application d’un gel biocide suivi d’un brossage et d’un rinçage systématique à l’eau claire. Ces interventions de nettoyage effectuées, il a pu alors être possible de traiter les pierres ainsi que les joints d’appareillage nécessitant des mesures de conservation-restauration particulières. En effet, les blocs de pierre d’Hauterive mis en place pour la création des flèches en 1870 présentent en fonction de leur orientation et de leur propre qualité des dégâts plus ou moins sérieux. il a ensuite été opté pour des degrés d’interventions adaptés à la gravité de ces altérations. Des consolidations locales, ragréages et plus rarement la pose de tasseau voir même exceptionnellement des remplacements de blocs ont alors du être effectués, d’entente entre les différents spécialistes et experts. En ce qui concerne les joints, ceux-ci étaient majoritairement en bon état, à l’exception notable des joints des réfections de 1967-68 ainsi que principalement ceux exposés à l’ouest, très fissurés ou décollés, dans un état de dégradation avancé nécessitant leur réfection locale. Ces joints ont été alors ouverts précisément en leur milieu à l’aide d’un fin disque diamanté pour être ensuite dégagés manuellement à l’aide d’un marteau et d’un petit burin pour finalement être refaits avec un mortier de chaux mieux adapté. Au vu du rôle capital que jouent les joints dans un appareillage, assurant notamment des fonctions mécaniques et d’étanchéité, un soin extrêmement particulier a été apporté à la qualité de ces interventions de rejointoyage.
Consortium multidisciplinaire MJFZ, M.Muttner, octobre 2011



Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Cloître
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Cloître
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Cloître
Conservation et Restauration de la Collégiale dde Neuchâtel: Cloître









Cloître : interventions sur les crépis des façades nord et ouest du cloître

Un examen détaillé des crépis des façades septentrionales et occidentales du cloître a permis dans un premier temps de mettre plusieurs points en évidence. D’une part, de par leur exposition, leur technique de mise en œuvre et par la présence d’une végétation invasive, ces crépis se trouvaient dans un état de conservation déplorable. Ils se désagrégeaient, se détachaient par morceaux et étaient parfois même localement tombés voir avaient été remplacés ponctuellement par des mortiers de ciment totalement inadéquats. D’autre part, les examens effectués n’ont pu révéler la présence que d’une seule couche de crépi à la surface des maçonneries. Suite à ces diverses observations, il a donc été décidé, d’entente avec les experts, de conserver quelques secteurs-témoins de crépis bien préservés et de procéder ensuite au dégagement soigneux du reste des maçonneries. Ce fin dégagement effectué, il devenait ensuite possible aux archéologues de pouvoir étudier en détail les divers mortiers et formes d’appareillage de la maçonnerie, autorisant ainsi la découverte d’anciennes ouvertures, la mise à jour d’éléments de réemplois ainsi qu’une meilleure compréhension de la chronologie des différentes étapes de construction et de modifications du cloître. Ces examens terminés, il deviendra ensuite possible de recrépir ces façades avec une méthode de crépi à la chaux traditionnelle se référant sur les fragments d’enduits historiques conservés ainsi que sur les observations réalisées par les archéologues et celles des conservateurs-restaurateurs.
Consortium multidisciplinaire MJFZ, M.Muttner, octobre 2011

 

Cloître : analyse et documentation des façades extérieures du cloître

Le décrépissage superficiel des façades extérieurs des galeries du cloître en a permis l'analyse archéologique, dont nous résumons ici les principaux résultats. Le travail de documentation a été constitué d'un report sur les relevés d'architecture au 1:50 des principales interventions (constructions, réparations, transformations, traces d'incendie, percements, etc.) observées, accompagnée d'une description et d'une documentation photographique. L'ensemble a permis d'établir une chronologie générale du mur, qui corrèle très bien avec les observations effectuées sur les parements intérieurs en 2010.
L'appareil primitif repéré à l'intérieur a aussi été identifié à l'extérieur, attestant qu'il s'agit d'une seule et même construction remontant au 13e siècle au-moins. A l'origine, le mur nord était épais de près de 80 cm sur une hauteur qui peut atteindre 3m (60 cm au-dessus), ce qui s'explique en partie par le fait qu'il constituait une portion de l'enceinte de la ville. Avant l'incendie de 1450, des traces de rubéfaction et des points de fixations de poutres indiquent que la partie supérieure de la façade nord du cloître était longée par une galerie en bois, dominant le vallon de l'Ecluse. Cette galerie, à vocation défensive certainement, était accessible par une porte haute, confirmant l'existence d'un cloître à deux niveaux à l'origine, ce que laissait déjà soupçonner l'analyse des parements de l'intérieur du bâtiment. Par ailleurs, à la même époque, au moins deux ouvertures, à fonction indéterminée (éclairage, défense, latrine) s'ouvraient dans le même mur au niveau inférieur de la galerie.
En 1452, au moment de la reconstruction partielle du cloître sous forme de hautes travées voûtées ces aménagements n'ont pas été reconduits et les ouvertures bouchées par de la maçonnerie. Notons la découverte, dans un de ces bouchon, d'une base de colonne romane provenant du château voisin, lui aussi touché par l'incendie et reconstruit à la même époque.
Au nord, l'aménagement de fenêtres éclairant les travées, l'abaissement de la partie épaisse du mur et une restauration généralisée du parement semblent postérieurs à la Réforme (1530), tout comme un petit local extérieur situé à l'angle N-O et les divers états des passages permettant d'y accéder depuis le cloître.
Lors de la restauration de 1870, l'ensemble des fenêtres a été remplacé par de nouvelles ouvertures plus grandes au nord, alors qu'à l'ouest les fenêtres sont percées de novo et que les contreforts actuels sont construits pour contrebuter les arcs du cloître de 1452. Dans cette zone ont aussi été repérés les ancrages des poutres appartenant aux bâtiments qui occupaient jusqu'au 19e siècle le nord de l'esplanade de la collégiale.
Christian de Reynier, octobre 2011.

 
 
 
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